A la suite de la première pathogénésie d'Alumina établie par Hahnemann et publiée dans son traité
sur les maladies chroniques, les expérimentations pathogénétiques ont permis de cerner de façon
plus exacte les polarités d'action du médicament.
EXPERIMENTATION PATHOGENETIQUE :
Il est intéressant de constater que l'expérimentation pathogénétique confirme cette action
primordiale d'
Alumina sur le
système nerveux cérébrospinal.
SYMPTOMES NEUROLOGIQUES :
Ils mettent en évidence une tendance parétique généralisée :
- démarche chancelante, titubante ;
- paralysie progressive des membres ;
- inertie mictionnelle ;
- plus spécialement une
parésie intestinale induisant une
constipation caractéristique par
inertie rectale : la selle, même molle n'est expulsée qu'après de longs efforts.
Ils comprennent également :
- des troubles neurosensoriels : vertiges rotatoires, affaiblissement de la vue ;
- des troubles de l'humeur et du comportement : nervosité, comportement hâtif ;
- des troubles mnésiques et de l'idéation, de l'indécision.
D'autre part l'expérimentation pathogénétique et l'observation clinique concordent pour expliciter un pôle supplémentaire d'action du médicament
sur la peau et les muqueuses dont il provoque le dessèchement.
SYMPTOMES CUTANES :
- Absence de transpiration ;
- revêtement cutané sec, rugueux, ridé, parfois fissuré (mains) avec prurit aggravé à la chaleur du lit.
SYMPTOMES MUQUEUX :
- Absence de sécrétions lacrymales.
- Gerçures des lèvres.
- Sécheresse buccale le matin au réveil.
- Sécheresse pharyngée avec aspect vernissé et mucosités visqueuses, adhérentes, obligeant à tousser et à se racler la gorge.
Par exception, la muqueuse vaginale peut présenter une leucorrhée abondante, acide, irritante, prurigineuse.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998