La pathogénésie de
Cicuta virosa se trouve dans la matière médicale pure de Hahnemann.
Comme la grande ciguë, la "ciguë vireuse" est très vénéneuse et toxique. A faible dose, elle entraîne principalement des contractures tétaniformes des membres et du tube digestif (diarrhées, vomissements, …). A forte dose, elle entraîne des convulsions, une bradycardie, une tachypnée, suivis de coma et mort au bout de quelques jours.
LA TOXICOLOGIE ET L'EXPERIMENTATION PATHOGENETIQUE
ont montré une action préférentielle de cette plante sur :
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le système nerveux, sous la forme de convulsions tonico-cloniques avec perte de conscience éventuelle ;
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la peau, où elle provoque des dermatoses suintantes caractéristiques.
SYMPTOMES NEUROLOGIQUES :
- Aura gastrique précédant fréquemment l'abolition de la conscience et de la mémoire :
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soit réduite à une phase d'immobilité avec plafonnement et fixité du regard, mydriase,
cyanose de la face et particulièrement des lèvres, myoclonies palpébrales ou du segment
céphalique et/ou des membres supérieurs ;
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soit accompagnée de perte du tonus musculaire avec
chute et incontinence sphinctérienne urinaire.
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Ensuite, possibilité d'une
phase convulsive en opisthotonos :
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contractures des muscles du cou et de la tête, "flexion spasmodique de la tête en arrière" ;
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convulsions toniques et cloniques débutant par la face et s'étendant secondairement aux membres supérieurs puis inférieurs. Ces convulsions sont parfois déclenchées par une simple pression sur une quelconque région du corps. L'abolition de la mémoire persiste après la reprise de conscience qui ne s'établit que progressivement après une phase
d'état confusionnel, voire de comportement puéril et au cours de laquelle peuvent se manifester des symptômes vertigineux ;
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spasmes locaux, en particulier
pharyngés, à la suite d'un minime traumatisme de l'oropharynx (piqûre par arête de poisson par exemple).
SYMPTOMES CUTANES :
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Pustules confluentes, formant des croûtes jaunâtres, particulièrement situées sur la tête ou à la face.
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Eruptions eczémateuses
non prurigineuses avec
suintement jaune citron (
Graphites) dont le siège de prédilection est la région jugale et mentonnière.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998
Par le toucher, le simple contact (convulsions), par la fumée de tabac et par le bruit