Comme l'anhydride arsénieux, l'iodure d'arsenic a une action pathogénétique :
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Sur les muqueuses en général mais plus spécialement sur les muqueuses respiratoires, avec tropisme préférentiel pour la
muqueuse nasale :
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sensation d'obstruction narinaire par des sécrétions brûlantes, irritantes, corrosives, aqueuses et limpides dans les affections aiguës mais épaisses, jaunâtres, purulentes dans les affections chroniques (
Kalium iodatum) ;
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Sur la peau où le médicament peut être indiqué par deux aspects caractéristiques :
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aspect de lichénification : peau rose, sèche, avec stries orthogonales comme on en rencontre dans le lichen plan ou dans les dermatoses chroniques prurigineuses, lichénifiées par le grattage. La peau est froide mais donne une impression de brûlure interne ;
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aspect de desquamation par petites squames (de l'ordre du mm2), comme on en rencontre dans certains psoriasis ou dans certaines mycoses cutanées.
On peut penser que c'est par son radical iode qu'Arsenicum iodatum agit en outre :
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sur le système lymphoganglionnaire : tendance aux hypertrophies lymphoïdes et aux petites adénopathies fermes, roulant sous le doigt ;
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sur le système cardio-vasculaire : tendance à la sclérose artérielle ou myocardique, aux troubles du rythme ;
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sur le métabolisme général :
. maigreur malgré un appétit conservé ou augmenté,
. faiblesse, moindre résistance,
. un certain degré de thermophobie à l'inverse d'
Arsenicum album.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998