Hahnemann a effectué la première pathogénésie du charbon animal. Il a précisé la préparation de la souche :
"Pour préparer le charbon animal, on met dans des charbons ardents un épais morceau de cuir de boeuf, qu'on laisse brûler jusqu'à ce qu'il ne jette plus de flammes ; alors on le place promptement, encore rouge de feu, entre deux plaques de pierre, afin qu'il s'éteigne de suite, sans quoi il continuerait de brûler, et son charbon se détruirait en grande partie".
La pathogénésie de
Carbo animalis, largement clinique, est très voisine de celle de
Carbo vegetabilis.
Elle concerne essentiellement :
-
L'état général et le psychisme :
.
faiblesse intense, défaut d'énergie,
prostration ;
.
anxiété, tristesse, désespoir, recherche de la solitude.
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L'appareil digestif :
.
éructations, brûlures gastriques, nausées ;
. ballonnements,
distension abdominale importante ;
. brûlures ano-rectales aggravées à la marche, avec suintement, rectorragies, hémorroïdes.
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L'appareil circulatoire :
. palpitations avec sensation de froid, tendance au collapsus, aggravées par les repas.
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L'appareil respiratoire :
.
épistaxis,
. râles muqueux dans la poitrine,
. expectoration muco-purulente malodorante.
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Les ganglions :
.
induration avec douleurs brûlantes très intenses,
. aspect violacé sans tendance suppurative mais avec
. évolution lente vers l'ulcération.
-
La peau :
.
rougeur et enflure du nez ;
.
coloration violacée, capillarose en réseau ;
. cyanose ;
. éruption de teinte cuivrée à la face ;
. sueur malodorante, abondante, nocturne, tachant le linge en jaune.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998