
La Grande Chélidoine ou Grande Éclaire (Chelidonium majus, « grande hirondelle » en latin) est une plante de la famille des Papavéracées. La chélidoine a traditionnellement été utilisée pour guérir de nombreuses maladies (foie, rhumatismes...). Le suc (latex) qui s'échappe quand on casse la tige de la chélidoine contient un alcaloïde, la coptisine, qui possède des propriétés antimitotiques. C'est de là que vient la réputation de faire disparaître les verrues et les cors, d'où son surnom d' « herbe à verrues ».
La pathogénésie de
Chelidonium se trouve dans la Matière Médicale Pure de Hahnemann.
PHARMACOLOGIE :
Ce sont principalement les deux alcaloïdes : la
sanguinarine et la chélidonine, qui lui confèrent son action pharmacodynamique sur les cibles suivantes :
. électivement
sur le foie et les voies biliaires : effet cholagogue, cholérétique, hypolipidémiant ;
. secondairement
sur le poumon : effet antitussif d'origine centrale et effet antiasthmatique ;
. accessoirement
sur le rein.
Notons aussi que l'acide chélidonique a des propriétés sédatives. Un effet antiviral et antibactéricide est également à signaler.
TOXICOLOGIE :
Elle révèle, après une phase de gastro-entérite banale, une
hépatite toxique avec début de dégénérescence hépatocytaire et cholostase dans un contexte de dépression du système nerveux central (somnolence).
De plus la chélidoine, par ses parties souterraines et par son latex qui renferme deux alcaloïdes (coptisine et berbérine), est très toxique, ce qui expliquerait son action dans le traitement des verrues et à l'égard de certains virus.
EXPERIMENTATION :
L'expérimentation et l'observation thérapeutique confirment l'
action élective sur le foie, hypertrophie du lobe droit (dans le sens vertical) avec stase biliaire et production exagérée d'indol rendant compte de l'odeur fécaloïde du malade. L'action secondaire sur le poumon se traduit par une atteinte parenchymateuse inflammatoire avec réaction pleurale éventuelle. Enfin, l'atteinte rénale se manifeste par une cylindrurie, une augmentation de l'azotémie, et des troubles de l'élimination des chlorures.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998
A partir de 16h, par la chaleur (céphalées) et par la palpation de l'hypochondre droit