La pathogénésie de
Platina fait une large place à l'observation clinique et aux états morbides guéris chez des malades présentant un
terrain névrotique bien particulier, caractérisant un
"type sensible", c'est-à-dire des sujets considérés comme "bons répondeurs" à l'expérimentation pathogénétique en 30 CH. Après une première phase expérimentale où seuls les symptômes toxiques et expérimentaux à doses subtoxiques étaient reconnus fiables, Hahnemann pratiqua cette sorte d'expérimentation. Par la suite, certains disciples l'imitèrent.
Cela explique, joint au fait que Platina n'est fabriqué, ni à partir des substances responsables de platinose, ni avec la même substance que celle utilisée par Hahnemann, que cette pathogénésie ait suscité de nombreuses critiques.
La pratique montre cependant un certain intérêt thérapeutique à condition de savoir apprécier les limites de son action sur des terrains névrotiques ou déprimés justiciables par ailleurs d'autres méthodes de traitement.
Les nombreux signes psychiques décrits ne sont pas pathogénétiques au sens strict. Ils seront étudiés avec le type sensible auquel ils se rattachent.
Platina exerce essentiellement son action sur :
-
le système nerveux,
-
l'appareil génital, surtout
féminin,
-
l'appareil digestif.
SYMPTOMES NEUROLOGIQUES :
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Spasmes :
. spasmes généraux alternant avec des frissons accompagnés d'une contraction de l'oesophage, de bâillements ;
. blépharospasme ;
. spasmes de la glotte ;
. spasmes intestinaux analogues à ceux des coliques de plomb ;
-
Crampes :
. mains, doigts, jambes,
.
crampes utérines (dysménorrhée).
- Tremblements.
- Névralgies :
. névralgies faciales avec pression des os malaires "comme par un étau" ;
. tremblements convulsifs de la lèvre supérieure.
SYMPTOMES GYNECOLOGIQUES :
Cliniquement, ils correspondent à ceux d'une
hyperoestrogénie avec :
- Règles le plus souvent très abondantes et en avance : sang noir, coagulé, visqueux.
- Douleurs utérines spasmodiques, crampoïdes pendant les règles.
- Douleurs ovariennes, surtout à gauche (à droite :
Palladium).
- Sensation douloureuse de pression vers le bas.
-
Hyperesthésie génitale douloureuse au toucher, au coït (vaginisme), à l'examen médical.
- Prurit voluptueux.
SYMPTOMES DIGESTIFS :
- Constipation spasmodique.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998