
Le tabac est un produit psychoactif manufacturé élaboré à partir de feuilles séchées de plantes de tabac commun (Nicotiana tabacum), une espèce originaire d'Amérique centrale appartenant au genre botanique Nicotiana (famille : Solanaceae). Dans la plante fraiche de Nicotiana tabacum, on trouve un mélange d'alcaloïdes composés de 93% de (S)-nicotine, 3,9% de (S)-anatabine, de 2,4% de (S)-nornicotine, et de 0,5% de (S)-anabasine.
Depuis son introduction en Europe au milieu du XVI siècle, le tabac a été employé en thérapeutique dans les indications les plus variées : névralgies, paralysies, asphyxie par submersion, spasmes coliques, iléus paralytique, hernie étranglée…, et suivant des modes d'administration originaux : lavements, suppositoires, fumée de tabac reçue dans un entonnoir relié à un soufflet de cuisine dont on introduit le tuyau dans le rectum…
Grand fumeur de pipe, Hahnemann n'a pas effectué de pathogénésie du tabac. Ses élèves, Hartlaub et Trinks publièrent la première en 1831. Celle-ci privilégie les effets primitifs d'intoxication aiguë :
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vertige amélioré en fermant les yeux, mal de tête ;
- face pâle, couverte de sueurs froides ;
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hypersalivation, nausées, vomissements, aggravés au moindre mouvement et
améliorés en plein air ;
- sensation de défaillance à l'estomac ;
- selles diarrhéiques, aqueuses, indolores, urgentes ;
- dyspnée, sensation de constriction précordiale, pouls lent et irrégulier, palpitations ;
- polyurie ;
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faiblesse, prostration, plus rarement agitation ;
- froid glacial de la peau qui se couvre de sueurs froides.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998