TOXICOLOGIE :
L'intoxication cadmique professionnelle, aiguë ou chronique, se fait essentiellement par
voie respiratoire (inhalation de vapeurs de cadmium) et éventuellement par
voie cutanée, à la faveur d'excoriations.
L'intoxication aiguë par voie respiratoire provoque une bronchopneumopathie plus ou moins sévère, avec dans les formes graves, oedème aigu du poumon et troubles neurologiques. L'évolution secondaire, même après éviction du risque, se fait vers un emphysème pulmonaire sévère et une insuffisance respiratoire inexorable conduisant à l'exitus.
L'intoxication chronique, rare, est le fait d'une exposition prolongée et se manifeste :
- par un dépôt de sulfure de cadmium dans l'émail des dents,
la "dent jaune cadmique" ;
-
par des troubles osseux : annoncés par des
névralgies ou des
paresthésies invalidantes, ils ne sont révélés que par l'examen radiologique :
- stries osseuses caractéristiques du syndrome de Looser-Milkmann siégeant avec prédilection au bassin, au thorax et aux omoplates ;
-
par des lésions éventuelles des
gonades : sclérohyalinose tubulaire avec azoospermie secondaire ;
-
par la néphrite cadmique : peu évolutive, elle se caractérise par une protéinurie isolée et sa richesse en alpha 2-globulines.
EXPERIMENTATION PATHOGENETIQUE :
Elle focalise le tropisme d'action de Cadmium sulfuricum sur :
-
le tractus digestif et particulièrement
l'estomac :
. inflammation à tendance ulcérative de la muqueuse gastrique,
. gastro-entérite sévère avec nausées pénibles et vomissements noirâtres, voire fécaloïdes ;
-
le système nerveux :
. paralysies avec paresthésies douloureuses du territoire paralysé (particulièrement du nerf facial).
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998