La principale source d'expérimentation de
Coffea cruda provient des "Contributions à une thérapeutique pure" de Stapf, reprise par Hahnemann dans le premier tome de ses "Etudes de médecine homéopathique"
PHARMACOLOGIE
L'action de la caféine s'exerce principalement :
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sur le système nerveux central :
. action corticale à faible dose : augmentation de l'association d'idées, diminution de la fatigue ;
. stimulation des centres respiratoires à dose moyenne ;
. action médullaire avec apparition de myoclonies à forte dose.
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sur le système cardio-vasculaire :
. accroissement du rythme et de la force des contractions cardiaques ;
. vasodilatation, particulièrement des coronaires ;
. effet diurétique.
TOXICOLOGIE :
L'INTOXICATION AIGUE se manifeste par :
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des signes neuro-musculaires : c'est "l'ivresse caféïque", agitation, myoclonies, troubles sensoriels, vertiges, parfois convulsions et hallucinations ;
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des signes circulatoires : troubles du rythme avec tachycardie et extrasystoles.
L'INTOXICATION CHRONIQUE réalise le tableau du caféïsme chronique avec survenue de
symptômes qui seront fonction de la sensibilité du sujet (il existe une grande variabilité individuelle) :
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neurologiques : inquiétude, vertiges, tremblement des doigts, altération du sommeil, crampes des mollets ;
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circulatoires : tachycardie, polyurie ;
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gastriques : langue saburrale, acidité gastrique, crises migraineuses ;
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cutanées : prurit et éruptions.
Ces signes peuvent survenir chez des caféïnomanes, sujets qui présentent des signes de toxicomanie, certes mineure mais réelle : accoutumance, dépendance, sevrage. Il s'agit de sujets aux traits mobiles, au regard vif, à l'oeil brillant, au teint pâle et terreux.
Le caféisme chronique augmente par ailleurs le risque de maladies cardio-vasculaires et l'anxiété.
Par ailleurs, des réactions allergiques, par voie respiratoire, ont été constatées : asthme, alvéolite allergique, chez des ouvriers torréfacteurs exposés au café vert (mais pour certains, le "poumon des torréfacteurs" serait en fait dû à des moisissures parasites).
Enfin des études cliniques rétrospectives ont récemment montré une diminution statistiquement nette de la fertilité des fortes buveuses de café.
EXPERIMENTATION :
L'expérimentation pathogénétique et l'observation clinique ont permis de retrouver l'action prépondérante de Coffea sur le système nerveux. On peut retenir comme fiables les symptômes suivants :
SYSTEME NERVEUX CENTRAL :
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Hyperactivité cérébrale : grand afflux d'idées.
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Hyperlucidité : rapidité d'association d'idées.
- Surexcitation subjective de l'imagination et de la mémoire.
- Optimisme et euphorie, parfois exaltation mais aussi irritabilité ou variabilité de l'humeur en cas de douleurs.
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Insomnie par hyperidéation et agitation, particulièrement avant minuit, ou encore tardive, en fin de nuit, après trois heures du matin et caractérisée alors par de courts sommeils non réparateurs entrecoupés d'éveils ; sensation ébrieuse d'obnubilation au réveil.
SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE :
- sur le plan moteur : tremblements, myoclonies, voire convulsions ;
- sur le plan sensitif : intolérance physique et psychique à la douleur (céphalées intolérables - névralgies insupportables) ;
- sur l'innervation intrinsèque du coeur : tachycardie, palpitations.
SYSTEME NEURO-SENSORIEL :
- Hyperacuité visuelle, hypersensibilité auditive (entend les plus petits bruits), hyperacuité olfactive (hypersensibilité aux odeurs).
- Hypersensibilité tactile :
. hyperesthésie cutanée : intolérance au frottement ou à la striction ;
. hyperesthésie muqueuse : hypersensibilité vulvo-vaginale au contact avec démangeaisons voluptueuses.
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Odontalgies améliorées par les boissons glacées.Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998