BIOCHIMIE ET PHARMACOLOGIE :
Découvert en 1812 par H. Courtois, l'iode a été très vite introduit en thérapeutique par le Docteur Coindet de Genève. Samuel Hahnemann a composé en très grande partie sa pathogénésie
à partir des effets toxiques de cette substance.
L'iode intervient essentiellement en physiopathologie dans le métabolisme des
hormones thyroïdiennes.
L'iodure inorganique (I-) de la ration alimentaire est absorbé dans les cellules folliculaires de la thyroïde, cette absorption étant stimulée par la T.S.H. , et faisant intervenir la pompe à sodium.
Une protéine, la thyroglobuline est iodée, transformée en iodothyroglobuline, précurseur de mono-iodothyrosine, puis di-iodothyrosine, dont la combinaison aboutit à la formation de la tri-iodothyronine T3 et la tétra-iodothyronine T4 ou thyroxine. Le mécanisme de couplage est oxydatif et fait intervenir la production de radicaux libres.
La désiodation se fait dans les tissus périphériques et l'iodure libéré est excrété dans l'urine.
L'iode lié aux protéines dans le sérum a une concentration de 40 à 80 microgrammes par litre.
Son apport se fait principalement par le sel iodé et les fruits de mer. La ration recommandée est de 150 microgrammes par jour.
L'iode exerce une action sur toutes les fonctions des hormones thyroïdiennes. Les maladies dues à sa déficience sont "le crétinisme" et l'insuffisance thyroïdienne. Celles dues à son excès se résument essentiellement à l'hyperthyroïdie.
EXPERIMENTATION :
Selon les données de la toxicologie et de l'observation clinique, Iodum influence :
-
le métabolisme général,
-
les ganglions lymphatiques,
-
les formations glandulaires,
-
les muqueuses et,
- à un moindre degré,
les séreuses et la peau.
SYMPTOMES METABOLIQUES :
On retrouve le tableau de l'
iodisme chronique évoquant un syndrome hyperthyroïdien :
- amaigrissement rapide avec boulimie,
- tremblements,
- palpitations,
- agitation et anxiété.
GANGLIONS LYMPHATIQUES :
-
Adénopathies torpides et indolores.
FORMATIONS GLANDULAIRES :
-
Kystes et hypertrophie du corps thyroïde.
- Atteinte des glandes sous-maxillaires et des parotides qui s'hypertrophient, avec salivation abondante.
- Testicules gonflés, hypertrophiés mais peu douloureux puis tendance à l'atrophie. Hypertrophie prostatique.
- Atrophie des glandes mammaires avec formation de nodosités.
- Ovarites, kystes de l'ovaire (surtout de l'ovaire droit).
- Pancréatites (pellicules graisseuses sur les selles ou les urines). Kystes du pancréas. Il existe aussi une action sur le foie se traduisant par de l'hypertrophie puis de l'atrophie (cirrhose), et de la splénomégalie.
SYMPTOMES MUQUEUX :
Comme tous les halogènes, Iodum provoque une irritation des muqueuses (oculaires, respiratoires, digestives et génitales), avec possibilité de formations pseudo-membraneuses.
1 - MUQUEUSES O.R.L. ET RESPIRATOIRES :
- Conjonctivite catarrhale avec larmoiement intense.
- Coryza irritant, excoriant.
-
Irritation laryngée pouvant s'accompagner de formations pseudo-membraneuses avec
toux rauque, croupale.
- Broncho-pneumopathie avec expectoration visqueuse ou abondante et mousseuse.
2 - MUQUEUSES DIGESTIVES :
-
Aphtes et ulcérations de la muqueuse buccale.
- Constipation avec besoins inefficaces et urgents, améliorée en buvant du lait froid.
-
L'absorption de lait peut provoquer de la diarrhée.
3 - MUQUEUSES GENITALES :
- Leucorrhée abondante, irritante, excoriante.
SYMPTOMES SEREUX :
-
Kystes synoviaux.
- Pleurite.
- Hydarthrose du genou
SYMPTOMES CUTANES :
-
Acné
- Urticaire.
- Papules, pustules, furoncles.
Source : Homéopathie, thérapeutique & matière médicale, Boiron 1998
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